Moi aussi, je voulais écrire un article « une semaine après », pour vous partager mes impressions même si Steph l’a déjà très bien fait dans son article (et je réitère son merci à tout ceux qui nous ont aidés et pour le magnifique accueil à la gare du Midi, y compris par les membres de la très sainte église du bermuda). Et de fait, je partage avec elle cet étonnement de constater que tout est si « normal », ici. Pas de dépaysement. On est déjà réhabitués à la vie à Braine, même si en fait, rien de ce qu’on a fait depuis une semaine n’est comme avant : pas de courses, pas de cuisine, déballage de caisses en continu… c’est peu habituel ! Sans compter qu’on va encore vivre plein de changements d’ici peu : nouveau défi professionnel pour Steph (en plus d’être doula), nouveau défi professionnel pour moi, nouvelle école pour Margaux (et rentrée en première primaire)…

C’est bizarre, autant de nouveautés, de différences par rapport à « avant » et pourtant, un tel sentiment de normalité.

Malgré toute cette « facilité » ou « normalité » du retour en Belgique, je voulais vous partager un sentiment moins agréable. Car depuis notre retour, je ressens comme un écœurement. Nous avons trop. Trop de caisses, trop de vêtements, trop de contenants vides à la cuisine, trop de petits savons, trop de verres, trop de câbles RJ45. Nous avons trop de choses. Beaucoup trop de choses. De trucs. De machins. De bidules. On a même un pinceau à jaune d’œuf pour pâtisserie. C’est utile, ça, un pinceau à jaune d’œuf pour pâtisserie ? Après un an de voyage avec le minimum (car il fallait le porter), c’est dur à voir, autant de choses. Et ce n’est pas une question de travail pour le ranger, non, c’est vraiment un besoin d’avoir moins. Moins de choses. Plus de simplicité.

Évidemment, en Amérique du Sud, c’était facile : on a échappé à toutes les contraintes d’une maison et d’un ménage : on ne devait pas avoir une panoplie d’outils pour entretenir le jardin ou réparer un vélo ; on ne devait pas avoir une collection de contenants pour faire les courses en vrac ; on n’avait pas de classeur horizontal avec les catégories « à faire », « en attente » ou « à classer » ; on n’avait pas une armoire entière de papeterie (de la punaise à la réserve de feutres, en passant par le compas ou les feuilles de couleurs). Certes, non, on n’en avait pas besoin là-bas. Et la question se pose : jusqu’où en a-t-on besoin ici ? De quoi a-t-on réellement besoin ?

Vaste question qui, je pense, va encore m’occuper l’esprit un long moment. J’espère juste garder ce questionnement bien vivant et ne pas l’oublier dans une vie pépère de riche européen.

Quel comité d'accueil !
Quel comité d’accueil !
Le frigo était plein !
Premier petit déjeuner : pistolets au choco.
Trop de choses !
….devoir changer les filtres de la pompe à eau en rentrant. Toute une panoplie de responsabilités qui se réactivent !
…et un apéro bien belge (merci d’avoir rempli notre frigo)
Merci pour l’invitation – on n’a pas du cuisiner !

Merci de ne pas partager cet article sur les réseaux sociaux. Si vous souhaitez en parler à quelqu'un, prenez le temps de lui en parler ou de lui écrire un email. 😋

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